Mon roadtrip Australien : Au travail ! ❤
21.5.19Bonjour tout le monde !
C’est parti pour la 6ème partie de mon récit Australien (si vous avez raté les parties précédentes, je vous invite à cliquer sur le tag « Australie » juste en dessous de cet article) : notre pause boulot.
Après Canberra, il est temps que l’on freine un peu notre
roadtrip pour travailler un peu. Et oui, il faut bien payer les campings, la
nourriture, l’essence, les visites (rarement payantes sauf pour les choses
vraiment touristiques) et les petits "à côtés" (rares aussi mais tout de même présents).
Nous nous dirigeons donc vers Shepparton. C’est une ville
connue des backpackers car on y trouve assez facilement du travail : il y
a plein de fermes donc c'est le royaume du fruitpicking.
On trouve un camping avec une piscine, indispensable
par cette chaleur qui ne nous quitte pas. On découvre un peu les environs, on
va faire les magasins pour avoir la clim, et surtout, on profite de cette fameuse
piscine ahah. Mais surtout, on cherche où travailler. On regarde sur internet,
on téléphone, on se déplace en personne pour aller voir les personnes
susceptibles de nous embaucher, mais rien. On commence à désespérer. D’autres
français nous conseillent d’aller à Griffith. Ville pas super intéressante mais
où l’on aurait apparemment plus de chance de trouver un job en cette période.
Nous voilà donc en route pour cette ville. Première
mission : trouver un camping. Sauf que les accueils ferment tôt là-bas.
Heureusement, le patron de l’un d’eux nous répond et revient gentiment pour nous
accueillir. Il y a une piscine donc c’est parfait ! Il y a un autre groupe
de français de notre âge dans le camping qui nous conseillent une agence pour
trouver du travail, on ira le lendemain.
En face de notre emplacement, il y a les emplacements pour
les caravanes. Dans l’une d’elle, il y a un français assez âgé qui est venu
s’installer en Australie il y a bien des années. Il est là la semaine pour le
travail. Il nous indique ce qui est à voir aux alentours et on parle
beaucoup ! Il a de la peine pour nous dans notre van en plein soleil, donc
quand il retourne dans sa famille le weekend, il nous propose d’utiliser sa
caravane qui est à l’abri du soleil et qui possède un ventilateur. On a accepté
avec grand plaisir ! Il nous a, un soir, invitées à un barbecue, nous et les
autres français avec d’autres de ses collègues. Cela fait du bien de manger de
la bonne viande ! ! Et oui, vu que l’on essaie de ne pas trop
dépenser, la viande fait partie des produits que l’on achète que rarement.
Entre temps, on va à l’agence et on nous propose un
job : aller cueillir des prunes. Ce n’est pas super bien payé, mais c’est
toujours mieux que rien. En effet, on est payé à la "bin" (ce que vous voyez sur la photo) et il en faut des prunes pour en remplir une ahah. Nous voici donc à commencer le jour même. C’est assez
physique, mais supportable. On commence assez tôt et on fini vers 13h/14h pour
éviter les heures les plus chaudes. Les jours suivants, on fini même plus tôt à
cause des températures très élevées. Les patrons ne veulent pas risquer de voir
l’un de nous s’évanouir ou être malade. Qui dit moins de travail, dit moins
d’argent. Cela ne nous convient pas et on arrête.
Petite anecdote : un jour j’avais laissé ma clé dans
le van et Milena avait perdu la sienne. Impossible de la retrouver autour de
tous ces arbres. Heureusement, l’un des propriétaires de la ferme savait forcer
une portière sans l’abîmer (je ne préfère pas savoir comment il a appris ça,
mais ça nous a bien servi) et il a pu nous ouvrir le van. Première chose que
l’on a faite après : faire changer les serrures à la casse, faire un
double de la clé et les mettre autour de cordons de façon à ne plus les perdre
ahah.
On se renseigne alors sur les lieux où trouver du travail. Et c’est
Shepparton qui ressort. On décide alors de retenter notre chance là-bas. On
remercie le français de la caravane d’en face pour son aide et on lui dit où
l’on part.
On arrive tard, donc on essaye de trouver le terrain de
camping gratuit mais, impossible de se repérer dans la nuit à cet endroit-là. On se gare donc pas très loin. Mais, on se fait réveiller un peu plus tard par la
police car on n’a pas le droit d’être là. C’est apparemment un coin pas très
sûr. Je me remets donc au volant pas très bien réveillée et on trouve un endroit un peu mieux.
Le lendemain, on commence par aller faire les courses.
Alors que l’on s’apprêtait à sortir du parking du magasin pour trouver le free
camping, un australien nous aborde et nous demande si l’on cherche du travail
dans une ferme. Assez bizarre comme approche, mais je pense qu’il a vu 2
étrangères dans un van et a tenté sa chance. Vu qu’on est désespéré de notre
côté, on lui dit que oui. Il nous explique que c’est un « bookeur ».
Il recherche des employées pour certaines fermes. Et en ce moment, il a besoin
de personnes pour cueillir des tomates ou les trier. On le suit alors vers la
maison qu’il loue aux travailleurs. Il y a pas mal de français et d’allemands,
ainsi que des canadiens. Si on prend ce job, on est obligé de payer un loyer. On
accepte, même si cela nous fait perdre plus d’argent que la vie en van. On commence
le lendemain pour cueillir des tomates.
On profite de notre après-midi libre et on va à l’office de
tourisme pour voir ce qu’il y a à faire dans le coin. Et sur qui l’on
tombe ? 2 des français que l’on avait croisés à Griffith. Ils nous
expliquent que le français/australien leur a dit où l’on allait tout en
ajoutant qu’il y avait pas mal de chance pour trouver un travail. Ils ont donc
sauté sur l’occasion eux aussi.
Autre coïncidence, on entend 2/3 jours plus tard des
français arrivent dans la maison : c’était ce même groupe avec qui, du coup, nous
sommes devenues amis.
Une exposition surprenante a lieu à ce moment-là en ville: il y a des statues de vaches partout, décorées par différents artistes. Vu qu'il n'y a pas grand chose à faire, on s'est amusé à les repérer sur notre temps libre. Cela nous a permis de découvrir les alentours en même temps !
Revenons-en au travail. La cueillette de tomates n’étant pas adaptée à mes problèmes de genou (il faut beaucoup se baisser, ce qui n’est pas bon pour moi) on passe au tri des tomates. Ce n’est pas la chose la plus passionnante à faire, mais cela ne paie pas trop mal. Seul petit bémol : on est dans une chambre froide, donc il faut bien se couvrir. Au vu de la quantité de tomates, ils rajoutent des heures de nuit sur lesquelles on est placé.
Au bout de presque un mois, cela commence à être
difficile d’avoir l’argent de la part du bookeur, on en a marre de payer une
location alors qu’on a un van et surtout les patrons en demande toujours plus,
comme si l’on était des robots. On est 5 sur les heures de nuit et on carbure, on
ne peut pas faire beaucoup plus. On décide d’arrêter, les patrons sont contents
car ils en ont marre de nous. Ils n’aiment pas les français, car on ne dit pas
oui à tout, mis aussi parce que l'on réclame notre argent (plutôt logique mais,
apparemment, on est la seule nationalité à insister autant pour quelque chose
qui nous ai dû).
On part en bon terme avec le bookeur, donc je ne
m’inquiète pas pour les sous que je n’ai pas encore eus. Après 2/3 gentils
messages, où je ne me suis pas énervée, j’avais la totalité de ce qu’il me
devait. Ma binôme qui, par contre, a été un peu plus virulente dans ses propos,
n’a jamais eu la totalité de ce qu’il lui devait. Comme quoi, cela ne sert à
rien de s’énerver, surtout dès le premier message.
Nous avons gagné quand même assez d’argent pour continuer
notre roadtrip tranquillement. Nous voici donc en route pour la Great Ocean
Road : l’une des plus belle route d’Australie !
Mes
conseils :
- Renseignez vous bien sur les meilleures périodes pour
trouver du travail, surtout dans les fermes. Si vous êtes dans les périodes
creuses vous ne trouverez rien
- Si vous êtes dans une ville où certains trajets peuvent
se faire facilement à pied/en transport et que vous êtes plusieurs, vous n’êtes
pas obligés de travailler au même endroit. Et surtout vous n’êtes pas obligés
de travailler dans les fermes ! Il y a les bars, restaurants, petits
magasins, … Il faut, pour le coup, bien maîtriser l’anglais
- Si vos patrons sont un peu laxistes sur vos paies,
n’hésitez pas à leur rappeler gentiment, de temps en temps, que vous attendez
votre argent
- N’hésitez pas à échanger vos bons plans avec d’autres
personnes cherchant du travail
- Dans l’idéal, ne passez pas par un bookeur. En grande
partie, car il se prend forcément une marge, donc au final, le salaire serait plus
élevé sans intermédiaire.
Si vous voulez
l’itinéraire complet de mon roadtrip, je vous invite à cliquer ici. Ce n’est
pas le plus logique sur certains points mais on a un peu improvisé 😉 Le budget est calculé par le site et n’est pas du tout
représentatif de ce type de voyage ! Et heureusement !
Des Bisous !
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